Locatourisme : le voyage écolo près de chez vous !
Qui a dit que « voyage » rimait seulement avec « exotisme » et « contrées lointaines » ! Ces dernières années, le locatourisme s’invite dans les consciences et bouscule les habitudes. Et si voyager près de chez soi était un moyen écologique de réduire notre budget et de préserver la planète ?
Voyage et Pollution : un enjeu écologique majeur
Les voyages, surtout s’ils sont intercontinentaux, nuisent gravement à l’environnement. Selon certaines études, le tourisme représente entre 5 et 8 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Différents critères sont pris en compte dans l’étude, à commencer par le moyen de transport, l’hébergement et la nourriture.
À ce jour, les États-Unis représentent les plus gros pollueurs en matière de tourisme. Et pour cause ! Leur empreinte carbone provient du trafic aérien intérieur, particulièrement conséquent en Amérique. La Chine, L’Allemagne et l’Inde font aussi office de mauvais élèves. Depuis la signature de l’accord de Paris sur le climat, 46 pays ont déjà mis en place une taxe carbone. Toutefois, le l4CE (Institute for Climate Economics) déplore l’insuffisance de la démarche face à l’enjeu écologique actuel.
Face à l’importance du phénomène, d’autres modes de voyage se mettent en place. Également appelé « tourisme de proximité », le locatourisme pourrait être la solution pour lutter durablement contre le réchauffement climatique.
Locatourisme : l’exotisme près de chez soi
On connaissait déjà le locavorisme, mode de consommation préconisant le recours au circuit court. En effet, le locavorisme prône une consommation de nourriture produite dans un rayon allant de 100 à 250 kilomètres maximum autour de son lieu de résidence.
De la même manière, le locatourisme propose une manière plus écologique de voyager. Le locatourisme prend en compte les modes de déplacements des voyageurs.
Plutôt que l’avion, le tourisme local privilégie des alternatives propres comme la marche, le roller, l’auto-stop, le vélo, ou le covoiturage. D’autres transports plus atypiques sont également remis à l’honneur. C’est le cas de la traction animale (transport à cheval ou à dos d’âne par exemple), ou certains transports maritimes type voilier, pédalo ou radeau pour partir en voyage.
Qu’importe la monture choisie, l’enjeu est de réduire drastiquement ses émissions de gaz à effet de serre. Joël Henry, initiateur du concept, en rappelle le fondement écologique : Le locatourisme n’entend pas sacrifier le plaisir du voyage. Il préconise seulement le tourisme dans un rayon de 161 km autour de chez soi.
Tourisme local : une démarche écologique globale.
Le locatourisme s’inscrit dans une démarche écologique globale. En s’inspirant du locavorisme, le tourisme local place aussi la nourriture au cœur de ses priorités. Pendant son voyage, le locatouriste privilégie une alimentation biologique, de préférence de saison et locale. Le mode d’hébergement choisi est aussi déterminant pour réduire son empreinte carbone.
Le bivouac urbain est une manière simple et saine de s’équiper. Il s’agit de pratiquer le camping sauvage sans des lieux divers et variés. Les adeptes du confort en voyage peuvent également choisir un logement sain et écologique. C’est le cas des éco-lodges, des yourtes, des cabanes en bois ou des roulottes tziganes.
Le locatourime prône une consommation raisonnable pendant les vacances. C’est pourquoi le but est de ne pas être complice d’un système économique peu vertueux (travail des enfants, exploitation des animaux, esclavagisme des populations locales par exemple).
L’éco-touriste privilégie d’abord l’artisanat local et réduit toujours plus les dépenses inutiles. Vous pouvez toutefois investir dans des activités « écologiques » pendant votre voyage. C’est le cas des randonnées botaniques ou des cours de méditation avec un guide par exemple.