Et si vous étiez hypersensible chimique ?
Nous vivons dans un environnement où la chimie a considérablement pris le pas sur le naturel. Certaines personnes sont hypersensibles aux produits chimiques. Décryptage des symptômes de cette nouvelle hypersensibilité.
Hypersensible : la toxicité au quotidien
L’hypersensibilité chimique est mise en évidence pour la première fois en 1952 par le Docteur Therone G. Randolph. Cet allergologue constate que certaines personnes sont hypersensibles à des composés organiques tels que :
- Les gaz d’échappement ;
- Les solvants ;
- Les dérivés de pétrole.
Aussi, il publie en 1962 une étude sur ce sujet. Cette étude ne sera, évidemment, pas prise au sérieux. Les molécules chimiques sont pourtant présentes partout autour de nous :
- Sur nos canapés ;
- Dans la peinture qui recouvre nos murs ;
- Dans nos cosmétiques pour la peau.
Néanmoins, les autorités médicales peine encore à officialiser l’impact désastreux de la pollution chimique sur notre santé. L’Hypersensibilité Chimique se retrouve généralement sous le sigle de MCS.
Hypersensible chimique ou « l’allergie à tout »
L’hypersensibilité chimique est donc une intolérance plus ou moins sévère à un ensemble de produits :
- aux parfums et produits parfumés ;
- sur les produits d’entretien, lessives, assouplissants et cosmétiques ;
- aux pesticides, insecticides, essence, diesel ;
- sur les matériaux de construction, encres, peintures, bombes désodorisantes ;
- ainsi qu’aux huiles essentielles et aux encens
Ainsi, d’une façon générale, de tout ce qui contient des solvants sont toxiques pour les hypersensibles chimiques.
Diagnostiquer une hypersensibilité chimique
Si l’hypersensibilité chimique reste si difficile à diagnostiquer, c’est qu’elle peut se manifester par des symptômes assez variables. Ainsi on distingue désormais 3 stades qui peuvent alerter :
- Premièrement, le stade 0 où l’exposition est sans manifestation.
- Deuxièmement, le stade 1 où l’exposition ponctuelle provoque l’apparition de troubles bien précis (nausée, céphalée, rougeurs etc..).
- Troisièmement, le stade 2 où l’exposition continue crée des troubles chroniques et l’inflammation de plusieurs organes.
- Quatrièmement, le stade 3 où l’installation de troubles se fait dans la durée. Plusieurs organes peuvent être contaminés.
Diagnostiquer son état d’hypersensible chimique reste difficile en France. La plupart des hypersensibles chimiques ne bénéficie donc d’aucun soutien et assistance adéquate.
Le cas Célestine Delorghon : le parcours d’une combattante
La vie d’un hypersensible chimique n’est décidément pas un long fleuve tranquille. C’est du moins ce que Célestine Delorghon raconte dans un livre drôle et optimiste.
Quand on lui demande ce que représente l’hypersensibilité chimique à ses yeux, sa réponse est sans appel: » Le MCS, c’est comme le Canada Dry. Ça a le goût d’une allergie, ça a la couleur d’une allergie, mais ce n’est pas une allergie ».
La jeune institutrice est en effet passée par bien des obstacles avant de pouvoir mettre un nom sur le trouble qui la ronge. Avec toute l’énergie du désespoir, Célestine va donc réinventer sa vie, épurer son environnement et faire le choix d’une vie plus saine. Avec sagesse et philosophie, elle dira que « Dans toute épreuve, on peut aussi trouver des bénéfices secondaires ». Un témoignage fort sur la nécessité de se changer la vie pour pouvoir mieux renaître.
En conclusion, choisir le naturel plutôt que la chimie est parfaitement possible. Dans le prochain article, nous vous expliquons comment nettoyer votre intérieur sans produits chimiques.
Bonjour, je viens de relever une « coquille » dans votre présentation ci-dessus qui pourrait induire une mauvaise interprétation, voire une interprétation inverse de la vérité… Je vous cite : » La plupart des malades atteints se trouve dans l’errance médicale la plus absolue, et ne nécessite d’aucun soutien et assistance adéquate. »
Je pense que vous vouliez dire » ne bénéficie d’aucun soutien ni d’assistance adéquate » au lieu de « ne nécessite »…
Cordialement, Régine Rouleau.
Bonjour Régine,
Merci beaucoup pour ce signalement ! C’est très gentil de votre part ! Je l’ai rectifié ! 🙂
Merci, cette formulation clarifie les choses, enlève l’ambiguïté. Et merci à vous pour votre article à propos de cet ouvrage de Célestine Delorghon dans lequel j’ai retrouvé tous mes symptômes si bien décrits… ( Hélas ! )
Bon courage Régine, N’hésitez pas à vous mettre en contact avec Célestine, elle est disponible sur facebook et Twitter !
Belle soirée à vous et prenez soin de vous !