Pourquoi Nouv’elle Nature quitte les réseaux sociaux ?
Lorsque l’on gère un blog, vouloir quitter les réseaux sociaux apparaît souvent comme une idée farfelue. Comment continuer à communiquer nos valeurs en dehors des sacro-saints canaux que sont Twitter, Facebook ou Instagram ? Nous nous sommes aussi longtemps posés la question, raison pour laquelle notre décision est arrivée si tard. Nouv’elle Nature est un blog que nous avons créé il y a maintenant 7 ans. Par conséquent, nous avons eu le temps d’expérimenter les atouts des réseaux sociaux, mais aussi leurs multiples désavantages.
Réseaux sociaux : ennemis ou alliés?
Comme dans tous les aspects de la vie, rien n’est tout blanc ou tout noir. Un réseau social porte en lui ses parts de contradictions (tout comme les internautes qui en font l’usage d’ailleurs…). Les réseaux sociaux sont aussi un formidable espace de solidarité. Ils nous ouvrent les portes d’initiatives solidaires auxquelles nous n’aurions sans doute jamais eu accès. Ils nous permettent d’être acteurs du changement en soutenant des causes qui nous touchent profondément.
Un réseau social est un moyen de garder contact, d’indiquer au monde notre présence. Un réseau social est aussi un espace vivant, favorisant le débat et le partage d’idées.
Certes, les réseaux sociaux nous ont apporté une multitude d’opportunités. Je pense surtout à ces rencontres, formidables avec des personnes bienveillantes et engagées.
Pour autant, nous sommes forcés d’admettre qu’un désamour s’est aussi accru d’année en année. Depuis un certain temps, la tournure que prennent les réseaux sociaux suscite en nous un certain malaise. Ce problème n’est pas seulement lié à l’usage personnel que nous en faisons. Il est aussi l’observation objective de l’impact qu’ont ces « plateformes collaboratives » sur nos vies en général.
Réseaux sociaux, beaucoup de bruit pour rien
Facebook, Twitter et Instragram sont conçus comme des espaces de communication. Toutefois, ils résonnent comme une injonction à devoir s’informer de tout… et surtout de n’importe quoi.
Les réseaux sociaux sont le lieu où les paroles se chevauchent et se libèrent. La bienveillance est de moins en moins au rendez-vous. Twitter est considéré comme le réseau social de la méchanceté. En réalité, nous nous confrontons chaque jour à des informations qui nous concernent peu. Pire encore, la plupart d’entre elles éveillent en nous des sentiments peu glorieux (Jalousie, tristesse, impuissance, colère…).
Un réseau social est le lieu de tous les bonheurs et de tous les drames. Nous y voyons jour après jour des gens bien sous tout rapport (ou du moins en façade). Puis, dans le même temps, nous sommes informés de tragédies sur lesquelles nous n’avons aucune prise.
Quitter Facebook, c’est faire le choix de ne plus « exister »
Bien conscients de nous faire du mal, nous recommençons chaque jour cet étonnant rituel : à peine levés ; nous regardons les posts de nos contacts pour être sûrs de n’avoir rien raté.
Bien malgré nous, les réseaux sociaux traduisent une quête profonde de reconnaissance. C’est à celui qui postera l’information ou la photo la plus flatteuse. Et pour cause, les abonnés à nos pages ne sont-ils pas friands de cela ?
Sur Facebook et Instagram, les algorithmes évoluent à la vitesse de la lumière. Seule une poignée d’abonnées accède véritablement à nos posts. Les réseaux deviennent de plus en plus anxiogènes, ce qui ne nous empêche pas d’y être constamment connectés. Ce paradoxe est commun à beaucoup d’utilisateurs.
Beaucoup souhaitent quitter les réseaux, mais très peu osent vraiment franchir le pas.On ne s’étonne plus de lire que Facebook et Twitter sont plus addictifs que l’alcool et le tabac réunis.
Bloguer oui. Devenir esclave des algorithmes, non merci !
Il faut dire qu’une présence sur les réseaux sociaux est infiniment chronophage. Les « influenceurs » se multiplient et rivalisent d’inventivité pour se démarquer. Au final, la forme prend de plus en plus le pas sur le contenu. Le besoin d’être lu crée des frustrations en pagailles.
C’est d’autant plus vrai quand la réception d’un article (like, commentaire, partage…) n’est pas à la hauteur de nos attentes. À cet égard, Facebook et Instagram pratiquent un funeste chantage. Plus nous monnayons nos posts, plus ceux-ci ont une chance d’être consultés.
Nous sommes parfaitement « libres » de ne pas nous y soumettre. Cependant il faudra se lancer corps et âme dans le jeu de récompense proposé par les réseaux. Seuls les blogueurs omniprésents ont une chance de gagner en notoriété.
L’arrivée des « stories » Facebook et Instagram suffit à illustrer le phénomène. Poster une publication journalière ne suffit plus ! Il faut désormais mettre sa vie en scène constamment pour espérer gagner des conquêtes. Les réseaux sociaux seraient-ils en train de remplacer les blogs ? On peut le croire en voyant les posts de blog se raréfier, au profit de stories ou vidéos plus facilement « consommables ».
Sortir des réseaux sociaux : qui m’aime me suive !
Les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram et bien d’autres…) ont envahi nos espaces et accaparé nos vies. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons nous offrir la liberté de bloguer en dehors des réseaux sociaux.
En créant Nouv’elle Nature, nous avons souhaité vous parler de ce qui nous passionne le plus : le cheminement vers davantage de cohérence et de bien-être.
Notre mission est également de rester le plus authentique possible envers nos lecteurs. Le but de chacun n’est-il pas de se sentir aligné avec ses valeurs ? Nous espérons vous retrouver ici même, au-delà des sentiers tracés des réseaux sociaux. De notre côté, nous serons présents au rendez-vous !
Amicalement,
Alexandra